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Photo du rédacteurAurane LUCAS

Ma relation à l'alimentation





Ces dernières semaines, j'ai enfin commencé à guérir de ma relation compliquée avec la nourriture, et ce, par un biais totalement improbable !


Je guéris peu à peu de ma peur de manquer, de ne pas avoir assez à manger, de ma peur de la faim. Ce qui est étonnant, c’est que ce biais, qui peut déclencher des troubles alimentaires chez certaines personnes, m'aide justement à me dire : "OK, j'ai assez mangé, je peux attendre le prochain repas sans crainte." Et si j'ai faim entre-temps, je sais que mon corps tiendra bon, car il a déjà reçu ce qu'il lui fallait.


Et ce biais, aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est... compter les calories. Oui, je sais, ça peut sembler idiot ou contre-intuitif, mais c’est le fait de suivre mes calories qui m’a permis de prendre conscience que je mangeais en fait suffisamment, parfois même trop ! Et du coup, je n’ai plus peur d’avoir faim ou de me sentir mal à cause de ça.


Chez moi, la sensation de faim est vraiment intense, elle me provoque des douleurs physiques et même des migraines qui résistent aux médicaments. Donc gérer cette sensation est primordial. Et aujourd’hui, en comptant mes calories, j’ai appris à me dire : "OK, j’ai assez mangé, je ne vais pas mourir de faim." Cela me permet aussi de mieux reconnaître quand j'ai juste une envie, et pas une vraie faim. Et je peux choisir d'y répondre, mais en étant consciente de ce que cela implique.


Par exemple, si à 16h j’ai une envie de quelque chose de sucré ou de gras, je ne me prive pas forcément, mais ça m’aide à ajuster mon repas du soir. Je ne dirais pas que je "compense", mais disons que je me régule plus naturellement. Si je me suis déjà fait plaisir dans l’après-midi, je n'ai plus ce besoin de faire un gros repas le soir comme avant.

Attention, je ne suis pas en train de dire que je compte mes calories au gramme près, tous les jours. Quand je suis en sortie ou que je mange quelque chose d’un peu spécial, je ne me prends pas la tête à tout mesurer. Mais cela m'aide à avoir une idée générale, et surtout à me sentir plus sereine par rapport à la nourriture, ce qui est nouveau pour moi.

Depuis le collège, ma relation à la nourriture n’a jamais été totalement apaisée. À l’époque, tout allait bien, mais c’est aussi là que j’ai commencé à avoir des envies spécifiques, notamment de sucré ou de gras. Voir ma famille se restreindre, ça a contribué à créer une relation moins sereine avec l’alimentation.


Puis, au lycée, avec le harcèlement scolaire, j’ai beaucoup compensé mes émotions avec la nourriture. Cela a eu des répercussions sur mon poids et sur ma relation à la nourriture, qui n’a jamais vraiment été équilibrée. Aujourd’hui, à 29 ans, je commence enfin à assainir cette relation.


Je sais qu’il y a encore du chemin à parcourir, que tout n’est pas gagné. Mais je remarque des changements. Par exemple, la semaine dernière, pendant mes SPM, avec le moral dans les chaussettes, j'ai encore compensé. Mais la plupart du temps, je parviens à garder une relation plus apaisée avec l’alimentation. Je mange moins "parce qu’il faut" ou "par peur d’avoir faim", et je me sens plus sereine, même avant d'aller donner des cours, sans avoir besoin d’un goûter gargantuesque.


Aujourd’hui, je sens vraiment que ça va mieux. Comme pour toute addiction, il y a des rechutes, mais c’est de plus en plus facile. Et je commence à envisager de me passer de cette "béquille" qu’est le comptage des calories. Je n’en suis pas encore là, parce que quand je ne compte pas, je sens que je mange un peu plus. Mais je ne veux pas non plus en dépendre pour toujours. Mon objectif, c’est d’arriver à me faire confiance, à écouter mes sensations de faim et de satiété sans crainte.




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